La gestion de crise dans les établissements publics nécessite un préparation importante. En cas de crise majeure — catastrophe naturelle, cyberattaque, mouvement social ou panne généralisée — les établissements publics doivent réagir vite et de manière structurée. Pour garantir la continuité des services essentiels et protéger les citoyens, il est crucial de disposer d’un Plan de Gestion de Crise (PGC). Ce dispositif permet d’anticiper les risques, de coordonner les équipes et de renforcer la résilience opérationnelle des structures publiques.
Nos experts CriseHelp, notamment Blandine Cazelle et Sébastien Couderc insistent sur l’importance d’une préparation rigoureuse et d’une coordination efficace avec l’ensemble des acteurs concernés.
Concevoir un Plan de Gestion de Crise (PGC) solide pour les établissements publics
Pour être réellement opérationnel, un Plan de Gestion de Crise (PGC) doit commencer par une identification rigoureuse des risques propres à chaque établissement public : crise sanitaire, catastrophe naturelle, cyberattaque, acte malveillant ou incident technique majeur. À chaque menace doivent correspondre des scénarios concrets, accompagnés de protocoles d’intervention clairs et accessibles à tous les acteurs concernés.
Cette approche pragmatique permet aux équipes de terrain de s’appuyer sur des repères solides et des procédures actionnables, renforçant leur préparation et facilitant des décisions cohérentes dès les premières heures d’une crise.
La mise en place d’une cellule de gestion de crise est également essentielle. Elle clarifie les rôles, évite les chevauchements de responsabilités et garantit une prise de décision rapide et coordonnée.
Enfin, le PGC doit s’articuler avec un Plan de Continuité d’Activité (PCA) pour assurer le maintien des services publics essentiels (accueil, sécurité, santé, logistique…) en cas de perturbation majeure. Cette continuité repose sur une stratégie réaliste, tenant compte des contraintes spécifiques du secteur public : télétravail, absences, obligations réglementaires, astreintes et effectifs réduits.
Mettre en place une cellule de crise réactive et bien structurée
La cellule de gestion de crise est le centre de commandement d’un établissement public en situation d’urgence. Pour être efficace, elle doit être opérationnelle, réactive et bien coordonnée. Elle regroupe des profils complémentaires : responsables administratifs, experts techniques, référents des services prioritaires (sécurité, communication, IT…).
Pour garantir sa disponibilité en continu, chaque poste clé doit avoir un remplaçant identifié. Anticiper les absences, congés ou indisponibilités évite les vides décisionnels au moment critique.
L’efficacité de la cellule repose aussi sur des outils adaptés : tableaux de bord décisionnels, checklists, logiciels de gestion de crise, systèmes de communication sécurisés. Ces supports permettent de centraliser l’information, fluidifier les échanges et coordonner les actions de terrain en temps réel.
Enfin, la cellule ne doit pas être un dispositif isolé. Son fonctionnement doit être connu et compris par tous les agents concernés, pour s’inscrire pleinement dans la culture de gestion de crise de l’établissement.
Tout ce que vous avez besoin de savoir sur la cellule de crise se trouve ici.
Former et entraîner les équipes à la gestion de crise
Un dispositif de gestion de crise ne peut fonctionner efficacement sans des équipes formées, préparées et réactives. Dans les établissements publics, où les chaînes de décision sont souvent multiples, l’entraînement régulier est essentiel pour éviter la confusion lors d’un événement réel.
Les formations doivent couvrir :
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Le fonctionnement du PGC et du PCA
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Les rôles et responsabilités de chacun
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Les bons réflexes à adopter en situation de crise
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L’utilisation des outils de gestion de crise et des plateformes de communication
Il est également recommandé d’organiser des exercices de simulation (crises sanitaires, cyberattaques, coupures réseaux…), en conditions quasi-réelles. Ces simulations permettent de :
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Tester les protocoles
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Repérer les points faibles du dispositif
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Créer des automatismes collectifs
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Améliorer la coordination interservices
Chaque exercice doit être suivi d’un retour d’expérience structuré, afin d’identifier les points d’amélioration et d’ajuster le plan de gestion de crise en continu. Ce processus d’amélioration continue renforce la maturité organisationnelle et prépare les équipes à faire face aux situations les plus complexes.
Notre article sur les raisons de former les équipes dans les collectivités
Maîtriser la communication de crise pour éviter la panique et préserver la confiance
Une gestion de crise réussie repose sur une communication fluide et cohérente. Désigner un porte-parole officiel est indispensable pour assurer une diffusion homogène des informations et éviter toute confusion.
En cas d’urgence, il est essentiel de disposer de plusieurs canaux de communication (SMS, emails, réseaux sociaux, site institutionnel) pour toucher rapidement l’ensemble des parties prenantes. Par ailleurs, un plan de lutte contre la désinformation doit être mis en place. La propagation de fausses nouvelles peut en effet amplifier la crise et compliquer la prise de décisions.
Renforcer la cybersécurité et la résilience des infrastructures
Les établissements publics sont des cibles privilégiées pour les cyberattaques : rançongiciels, intrusions dans les systèmes, blocages de services essentiels… Pour protéger leurs données, garantir la continuité de leurs missions et préserver la confiance des usagers, ils doivent renforcer à la fois leur cybersécurité et la résilience de leurs infrastructures.
Cela commence par une cartographie précise des systèmes critiques, des flux d’information sensibles et des interdépendances techniques. Sur cette base, des mesures de prévention doivent être déployées : mises à jour régulières, segmentation réseau, contrôle des accès, sauvegardes déconnectées, tests d’intrusion.
Mais la technique ne suffit pas. La sensibilisation des agents est tout aussi cruciale. Un clic sur un lien piégé peut suffire à compromettre tout un réseau. Former les équipes aux bons réflexes — vigilance, signalement, procédures en cas d’incident — fait partie intégrante de la stratégie de défense.
Enfin, chaque établissement doit disposer d’un plan de continuité numérique. En cas d’attaque ou de panne majeure, il doit être capable de redémarrer rapidement ses services prioritaires, via des solutions de secours, des procédures manuelles ou des environnements alternatifs sécurisés.
Anticiper, se protéger, rebondir : la cybersécurité est désormais un pilier de la gestion de crise.
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Collaborer avec les acteurs externes et tirer des enseignements des crises passées
Aucune organisation publique ne peut affronter seule une crise majeure. La collaboration avec les parties prenantes externes — autorités locales ou nationales, préfectures, services de secours, forces de l’ordre, opérateurs d’importance vitale (énergie, télécoms, transport) — est un levier stratégique pour assurer une réponse coordonnée, rapide et efficace.
Cette coopération interinstitutionnelle doit être anticipée bien avant la survenue d’une crise. Il est indispensable d’identifier les acteurs clés, de définir des protocoles d’échange d’informations, et de mener des exercices de gestion de crise conjoints. En situation réelle, ces liens préexistants favorisent la fluidité des décisions, l’accès à des ressources mutualisées et une communication cohérente vers les populations.
Après chaque événement critique, un retour d’expérience (RETEX) structuré doit être mené avec l’ensemble des acteurs impliqués. Ce processus permet de :
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Analyser les réussites et les difficultés rencontrées
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Identifier les failles opérationnelles ou organisationnelles
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Mettre à jour le Plan de Gestion de Crise (PGC) et les procédures associées
Ce apprentissage post-crise est un facteur clé d’amélioration continue. Il renforce la résilience collective des établissements publics face aux crises futures, en capitalisant sur les enseignements du terrain.
Anticiper les crises pour mieux gérer l’avenir des établissements publics
Une gestion de crise réussie repose sur trois fondements essentiels : anticiper les risques, coordonner les acteurs, et maîtriser la communication. Pour les établissements publics, cela se traduit par la mise en place d’un Plan de Gestion de Crise (PGC) structuré, l’activation d’une cellule de crise réactive et formée, et le déploiement d’un dispositif de communication fiable.
En renforçant ces piliers, les collectivités et administrations publiques se donnent les moyens de faire face à des situations critiques tout en assurant la continuité des services essentiels et la protection des citoyens.
Les experts de CriseHelp, tels qu’Aurélia Du Vigneau et Blandine Cazelle, accompagnent les établissements publics dans la conception, la mise en œuvre et l’amélioration continue de leur stratégie de gestion de crise.
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