Mettre en place une analyse et une cartographie des risques consiste à suivre une méthode structurée en cinq étapes clés :

1. Identification des menaces, 2. Évaluation de leur probabilité et de leur impact, 3. Hiérarchisation par niveau de criticité, 4. Visualisation (la cartographie), et 5. Définition des plans de traitement.

À l’heure où les incertitudes climatiques, géopolitiques et technologiques s’intensifient, cette démarche n’est plus réservée aux grands groupes. Pour toute organisation en 2025, c’est devenu un outil de pilotage stratégique indispensable pour anticiper les menaces et protéger sa pérennité. Loin d’être un exercice théorique, c’est le fondement de toute stratégie de résilience efficace. Ce guide vous détaille, pas à pas, comment mener cette démarche de manière pragmatique.

La méthode en 5 étapes clés pour construire votre cartographie des risques

Une analyse de risques réussie n’est pas une simple liste de problèmes potentiels. C’est un processus dynamique et collaboratif.

 

Étape 1 : Identifier vos risques (sans oublier les nouveaux)

La première phase est un inventaire. Il s’agit de lister toutes les menaces, internes comme externes, qui pourraient affecter votre organisation. Pour être exhaustif :

  • Organisez des ateliers avec les responsables de chaque service (production, RH, IT, commercial…). Ce sont eux qui connaissent le mieux les vulnérabilités de leur périmètre.
  • Analysez vos incidents passés et ceux de votre secteur.
  • Pensez aux risques de 2025 : Au-delà des risques classiques (incendie, panne), intégrez les menaces modernes : dépendance à un fournisseur de logiciel cloud (SaaS), risques ESG (Environnementaux, Sociaux, de Gouvernance), déstabilisation informationnelle, ou encore les risques liés à l’intelligence artificielle.

 

Étape 2 : Évaluer chaque risque (probabilité et impact)

Une fois la liste établie, chaque risque doit être « coté ». On utilise généralement une échelle (par exemple, de 1 à 5) pour évaluer deux dimensions :

  • La probabilité (ou fréquence) : Quelle est la vraisemblance que ce risque se produise ? (1 = très improbable, 5 = quasi certain).
  • L’impact (ou gravité) : S’il se produit, quelles seraient les conséquences ? (1 = impact mineur, 5 = impact critique). L’impact doit être évalué sur plusieurs plans : financier, opérationnel, humain, réputationnel et réglementaire.

 

Étape 3 : Hiérarchiser les priorités (la matrice de criticité)

En multipliant la note de probabilité par celle de l’impact, vous obtenez un score de criticité pour chaque risque. Ce score vous permet de les classer et de savoir où concentrer vos efforts. Un risque avec un impact de 5 et une probabilité de 4 (criticité = 20) sera bien plus prioritaire qu’un risque avec un impact de 2 et une probabilité de 3 (criticité = 6).

 

Étape 4 : Visualiser le panorama (la cartographie)

La cartographie des risques est la traduction visuelle de cette analyse. La forme la plus courante est une matrice de risques (ou « heat map ») :

  • Un axe pour la probabilité, un axe pour l’impact.
  • Chaque risque est positionné sur la matrice en fonction de ses notes.
  • Un code couleur (vert, jaune, orange, rouge) met en évidence les niveaux de criticité. Cette visualisation permet aux décideurs de comprendre en un coup d’œil le profil de risque de l’organisation.

 

Étape 5 : Définir et piloter les plans de traitement

Face à chaque risque prioritaire (ceux dans la zone rouge et orange), il faut définir un plan d’action. Il existe quatre stratégies de traitement possibles :

  1. Réduire (ou Mitiger) : Mettre en place des mesures de prévention pour diminuer la probabilité ou l’impact (ex: installer un système anti-incendie).
  2. Transférer : Souscrire une assurance pour transférer l’impact financier (ex: assurance cyber).
  3. Éviter : Arrêter l’activité qui génère un risque jugé trop élevé.
  4. Accepter : Pour les risques faibles, décider en conscience de ne rien faire et d’en accepter les conséquences.

Chaque plan d’action doit avoir un responsable et un délai.

Quels outils utiliser pour votre cartographie en 2025 ?

 

Si un tableur comme Excel peut suffire pour démarrer, des outils plus performants existent pour professionnaliser la démarche :

  • Logiciels GRC (Gouvernance, Risques, Conformité) : Des plateformes dédiées qui structurent toute la démarche, de l’identification au suivi des plans d’action (ex: LogicManager, Predict!).
  • Outils de datavisualisation : Des logiciels comme Power BI ou Tableau permettent de créer des cartographies interactives et des tableaux de bord dynamiques.
  • Solutions collaboratives : Des outils comme Trello ou Notion peuvent être utilisés de manière simple pour lister les risques et suivre l’avancement des plans de traitement.

Les bénéfices stratégiques d’une cartographie des risques vivante

 

Mener cette démarche n’est pas une simple formalité. C’est une stratégie gagnante qui apporte des avantages concrets :

  • Une prise de décision éclairée : Vous allouez vos ressources (temps, argent) là où les menaces sont les plus réelles.
  • Une confiance renforcée : Vous rassurez vos partenaires, vos assureurs et vos investisseurs en démontrant que vous pilotez votre organisation avec lucidité.
  • Une meilleure conformité aux exigences légales et réglementaires.
  • Une résilience accrue : En ayant anticipé vos principales menaces, vous serez bien mieux préparé à y faire face si elles se concrétisent.

Comment CriseHelp peut vous accompagner ?

Chez CriseHelp, nous accompagnons les organisations dans la mise en œuvre d’une analyse et d’une cartographie des risques sur mesure, adaptée aux réalités de 2025.

Notre accompagnement :

  • Audit de maturité en gestion des risques

  • Déploiement d’une méthode d’analyse adaptée à vos enjeux

  • Création de votre matrice de risques et d’indicateurs personnalisés

  • Formation des équipes à l’analyse et au pilotage des risques

  • Mise en place d’un suivi évolutif avec reporting et outils numériques

Ne subissez pas les crises : anticipez-les.

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Nous sommes à votre écoute pour vous accompagnez dans votre gestion de crise : la prévention, la préparation, l’intervention et le rétablissement de votre organisation est notre métier.

Nos experts et consultants indépendants sont en mesure de vous accompagner de A à Z dans l’évaluation de vos risques pour anticiper les crises.

FAQs

Questions fréquentes sur l'analyse de risques

Quelle est la différence entre une analyse de risques et un BIA ?

L'analyse de risques identifie et évalue les menaces potentielles (les causes, ex: "risque de cyberattaque"). Le Bilan d'Impact sur l'Activité (BIA) analyse les conséquences d'une interruption de vos activités critiques, quelle qu'en soit la cause. L'analyse de risques vous dit ce qui pourrait arriver, le BIA vous dit ce qui est vital de protéger.

À quelle fréquence faut-il mettre à jour sa cartographie des risques ?

Une cartographie des risques n'est jamais définitive. Il est recommandé de la revoir en profondeur au moins une fois par an, et de la mettre à jour ponctuellement dès qu'un changement majeur intervient (nouvelle activité, nouveau contexte géopolitique, nouvel outil informatique critique...).

Est-ce une obligation légale de faire une cartographie des risques ?

Il n'y a pas d'obligation légale directe pour toutes les entreprises de formaliser une "cartographie des risques" en tant que telle. Cependant, l'employeur a une obligation générale de sécurité qui l'oblige à évaluer les risques professionnels et à les transcrire dans le Document Unique (DUERP). La cartographie des risques est la méthodologie la plus reconnue et la plus robuste pour remplir cette obligation de manière exhaustive.