Il n’y a pas que l’eau qui cause des dégâts, mais aussi le chaos quand elle se retire. Les femmes et les hommes qui subissent une inondation ont besoin d’une aide organisée et structurée. Une gestion post-crise inondation efficace ne repose pas uniquement sur la réactivité, mais sur la capacité à anticiper, structurer et coopérer intelligemment.

La fiche réflexe « Gestion post-crise inondation », publiée par l’IGEDD en octobre 2024, sert de guide opérationnel. Elle aide les services à structurer efficacement leur action dès les premières heures qui suivent une inondation majeure.

Nos experts CriseHelp, spécialisés dans les réponses de sécurité civile, peuvent vous accompagner pour la mettre en œuvre. La résilience ne commence pas après la catastrophe. Elle commence avant.

La DDT(M), ou Direction Départementale des Territoires (et de la Mer), est un service déconcentré de l’État, chargé notamment de la gestion des risques naturels, de l’urbanisme, de l’environnement et de l’aménagement du territoire. Elle joue un rôle central dans la gestion des crises, en lien étroit avec les préfectures et les collectivités locales.

Une “fiche réflexe” au service du terrain

Le document de l’IGEDD est une checklist stratégique et opérationnelle construite à partir de deux cas concrets : l’Aude (2018) et les Alpes-Maritimes (2020). Il découpe la gestion post-crise en six axes, allant de l’organisation interne à la reconstruction résiliente. Ce document a été coordonné par Benoît Ferret et François Salomon de l’IGEDD.

La fiche réflexe « Gestion post-crise inondation », sert de guide opérationnel. Grâce à elle CriseHelp vous aide à structurer efficacement vos actions dès les premières heures qui suivent une inondation majeure. Elle fournit un tableau sous forme de checklist, aidant les acteurs des niveaux politiques et stratégiques de la gestion de crise à prendre les bonnes décisions.

Ce n’est pas une notice figée, mais une boîte à outils adaptable, pensée pour éviter la dispersion des actions, favoriser les bons réflexes, et soutenir les responsables et les décisionnaires dans un moment où ils sont épuisés mais centraux. Nous vous accompagnons dans sa maîtrise.

Pourquoi cette méthode change la donne

 

1. Centraliser sans surcharger

Les dirigeants ne peuvent pas tout faire, mais ils savent avec qui faire quoi. Le document insiste sur le rôle de pivot qu’ils jouent entre préfet, collectivités, opérateurs et sinistrés. Ils doivent organiser, pas remplacer.

2. Hiérarchiser les urgences

Entre les pompages, les expertises structurelles, les indemnisations et la communication, tout semble prioritaire. La fiche impose un calendrier réaliste, structuré par phases, et propose de passer en mode projet, avec des objectifs clairs.

3. Humaniser la gestion

L’empathie est posée comme principe clé : accompagner les agents, dialoguer avec les élus, informer les sinistrés avec transparence. Le document reconnaît que la gestion post-crise est aussi une crise de liens humains.

Étapes clés de la gestion post-crise inondation

Cette frise temporelle présente les grandes étapes de la gestion post-crise inondation, telles que structurées dans la fiche réflexe diffusée par l’IGEDD. Elle guide les DDT(M) et collectivités dans l’organisation des actions prioritaires à mener après une inondation.

1 à 3 jours

Évaluation immédiate, sécurisation des zones à risque, premières communications internes.

4 à 10 jours

Coordination des acteurs publics, démarrage des expertises, premiers échanges avec les sinistrés.

10 jours à 3 mois

Traitement des indemnisations, relogement temporaire, diagnostics techniques approfondis.

3 à 6 mois

Révision des documents d’urbanisme, études de vulnérabilité, planification territoriale.

Au-delà

Retour d’expérience, ajustement des protocoles et anticipation des prochaines inondations.

Un outil encore trop discret

Malgré sa richesse, peu de professionnels en dehors des DDT(M) connaissent cette fiche réflexe. C’est pourquoi CriseHelp en facilite l’accès et la compréhension. Ses apports vont bien au-delà d’un simple plan d’action administratif :

  • Elle permet de formaliser des partenariats à froid, avant même que la crise n’éclate

  • Elle structure le RETEX (retour d’expérience), souvent survolé ou trop tardif

  • Elle met en lumière des points faibles invisibles à chaud : déchets agricoles, embâcles, gouvernance entre acteurs…

Cette fiche mériterait d’être largement diffusée auprès des collectivités, bureaux d’études, services d’ingénierie territoriale, et intégrée dans la formation des cadres territoriaux.

Sur le terrain – Ce que permet concrètement la fiche réflexe et comment CriseHelp vous accompagne.

Une inondation majeure ne se gère pas uniquement dans l’urgence. Elle exige une vision claire de ce qui vient après : sécurisation, relogement, coordination, reconstruction. C’est précisément ce que structure la fiche réflexe de l’IGEDD : elle transforme le désordre en méthode.

CriseHelp accompagne les collectivités et les services déconcentrés dans la mise en œuvre concrète de cette démarche, en s’appuyant sur la fiche et les retours d’expérience qui l’ont façonnée.

Concrètement, la fiche permet de :

  • Clarifier les rôles entre services de l’État, collectivités, opérateurs — sans confusion des responsabilités ;

  • Prioriser les actions dans le temps : immédiates, possibles, utiles — avec une vision partagée ;

  • Lister ce qu’on oublie souvent : déchets, sinistres agricoles, diagnostics techniques, saturation des mairies ;

  • Coordonner les expertises (bâtiments, réseaux, foncier) avec un langage commun ;

  • Préparer les décisions difficiles : faut-il reconstruire, reloger, abandonner, renforcer ?

  • Organiser un vrai retour d’expérience, avec un plan d’action — pas juste un rapport.

Télécharger la check-list

Fiche réflexe gestion post-crise inondation - schéma des étapes pour DDT(M)

CriseHelp mobilise pour cela un réseau d’experts, capables d’intervenir rapidement pour :

  • structurer les cellules de crise,

  • conduire un diagnostic de sortie de crise,

  • formaliser les enseignements,

  • et surtout, redonner un cap aux acteurs locaux, souvent épuisés mais essentiels.

La fiche réflexe de l’IGEDD n’est pas un protocole figé. Elle devient réellement utile lorsqu’elle s’intègre à la culture de gestion territoriale — ce que CriseHelp aide précisément à faire

Et maintenant ?

Les crues ne surprennent plus. Elles reviennent, plus fortes, plus soudaines, plus fréquentes. Le dérèglement climatique transforme l’exception en routine. On ne peut plus traiter l’inondation comme un événement ponctuel. Il faut l’intégrer comme une variable permanente de la gestion territoriale.

Face à cette réalité, le document de l’IGEDD offre plus qu’une procédure. Il donne un cadre, une méthode pour agir dans le désordre, garder le cap et limiter les pertes humaines, sociales et territoriales. Il invite les équipes à s’équiper, s’entraîner, clarifier leurs rôles — avant que la sirène ne retentisse.

Ce document n’est pas une rustine. C’est une boussole.

télécharger la fiche reflexe post inondation (PDF) ou consultez le site de l’IGEED

 

Anticiper, c’est déjà reconstruire

À ceux qui attendent “le jour où”, rappelons ceci : on ne gère bien une crise que si  la sortie de crise a été pensée dès l’amont.
Ce n’est pas après l’eau qu’il faut courir, c’est après le temps perdu.


Alors, que votre territoire ait déjà été frappé ou non :
prenez cette fiche réflexe post inondation (Excel), ou téléchargez la sur le site de l’IGEED, et avec nos experts : adaptez-la, partagez-la, testez-la.


Elle pourrait bien être votre meilleur allié silencieux au moment où tout s’emballe.

Nous sommes à votre écoute pour vous accompagner dans la gestion post-crise lors d’inondation.

Nos experts et consultants indépendants sont en mesure de vous accompagner de A à Z dans l’évaluation de vos risques pour anticiper les crises. Ils sont également disponible pour vos aider à prendre en main cet outils de résilience.