Un consultant en gestion de crise n’est pas seulement un expert en stratégie ; il est une ancre dans la tempête. Lorsqu’une entreprise fait face à une crise, qu’elle soit médiatique, financière ou sociale, elle ne cherche pas uniquement des solutions techniques, mais aussi un partenaire capable de la guider avec calme et assurance. La réussite d’une mission dépend autant de la pertinence des conseils que de la posture adoptée par le consultant.

Cette posture est un équilibre délicat entre autorité et discrétion, entre empathie et fermeté. Elle est la clé pour instaurer la confiance, assurer l’adhésion des équipes et piloter efficacement la sortie de crise. Mais comment définir et maîtriser cette attitude si particulière ? Ce guide explore les piliers fondamentaux de la posture idéale pour tout consultant en gestion de crise.

la bonne posture en tant que consultant en gestion de crise

Les piliers de la posture du consultant en gestion de crise

Adopter la bonne posture ne s’improvise pas. C’est un mélange de compétences comportementales (soft skills) et de rigueur professionnelle. Voici les qualités indispensables à cultiver.

1. Le sang-froid et la stabilité émotionnelle : être l’ancre dans la tempête

En pleine crise, la panique est contagieuse. Le premier rôle du consultant est d’incarner le calme. Vos interlocuteurs – dirigeants, managers, salariés – sont sous une pression immense. Votre capacité à rester serein, à analyser les faits sans céder à l’émotion et à projeter une confiance tranquille est votre premier outil.

  • En pratique : Face à un dirigeant paniqué, ne vous laissez pas entraîner par son anxiété. Pratiquez une respiration contrôlée, posez des questions factuelles et recentrez la conversation sur les prochaines étapes concrètes. Votre stabilité devient la leur.

2. L’écoute active et l’empathie : comprendre avant d’agir

Un consultant qui arrive avec des solutions toutes faites sans avoir compris le contexte est voué à l’échec. La bonne posture exige une phase d’immersion et d’écoute profonde. Il faut comprendre non seulement les faits, mais aussi les dynamiques internes, les craintes du dirigeant et la culture de l’entreprise.

  • En pratique : Organisez des entretiens individuels et confidentiels. Posez des questions ouvertes : « Comment vivez-vous cette situation ? », « Quelles sont vos plus grandes craintes ? ». Montrez que vous comprenez les enjeux humains, pas seulement stratégiques. C’est ainsi que vous obtiendrez des informations cruciales et bâtirez une relation de confiance.

3. Le leadership discret et l’autorité naturelle : guider sans s’imposer

Vous êtes un conseiller, pas le nouveau PDG. Votre leadership ne doit pas venir d’un titre, mais de votre expertise. La bonne posture consiste à guider les décisions, à éclairer les choix et à challenger les idées reçues, mais toujours en laissant le dirigeant aux commandes. Vous êtes un copilote, pas le pilote.

  • En pratique : Préférez les formulations comme « Je vous propose d’explorer cette option… » ou « Avons-nous considéré l’impact de cette décision sur… ? » plutôt que « Il faut faire ça ». Votre influence sera d’autant plus forte qu’elle est subtile et respectueuse de la hiérarchie en place.

4. La réactivité et l’agilité : s’adapter à l’imprévu

Une crise est par nature imprévisible et évolutive. Un plan de communication ficelé à 9h du matin peut être obsolète à midi. Le consultant doit donc faire preuve d’une agilité intellectuelle constante. Il doit être capable de pivoter, d’ajuster sa stratégie en temps réel et de prendre des décisions rapides sur la base d’informations partielles.

  • En pratique : Mettez en place une cellule de crise avec des points de situation très réguliers (toutes les heures si nécessaire). Soyez prêt à jeter une idée à la poubelle si elle n’est plus pertinente et à en proposer une nouvelle immédiatement.

5. L’éthique et la discrétion : le gardien des secrets

La gestion de crise vous place au cœur du réacteur. Vous aurez accès à des informations stratégiques, confidentielles et parfois sensibles. Une discrétion absolue est non négociable. Toute fuite, même involontaire, peut anéantir votre crédibilité et aggraver la crise.

  • En pratique : Définissez clairement qui a accès à quelle information. N’utilisez que des canaux de communication sécurisés. Et surtout, rappelez-vous que votre mission est de protéger l’entreprise, ce qui inclut de protéger ses secrets.

La posture « au juste nécessaire » : l’efficacité sans la dépendance

Cette approche, au cœur de la philosophie de CriseHelp, est un élément central de la posture du consultant moderne et éthique. Votre objectif n’est pas de vous rendre indispensable à long terme, mais de résoudre le problème et de rendre l’entreprise autonome le plus rapidement possible.

Un bon consultant est un pompier, pas un locataire à demeure. Il intervient avec intensité, éteint l’incendie, s’assure que les braises sont froides, puis quitte les lieux. Cette posture « au juste nécessaire » présente plusieurs avantages :

  • Elle renforce la confiance : Le client sait que vous n’avez pas intérêt à prolonger artificiellement la mission.
  • Elle vous oblige à l’excellence : Votre réputation se construit sur votre efficacité à résoudre les problèmes, pas sur votre capacité à signer des contrats à rallonge.
  • Elle responsabilise le client : Vous lui donnez les outils et la stratégie pour reprendre le contrôle, favorisant ainsi sa résilience future.

Adopter cette posture, c’est prouver que votre unique objectif est la réussite de votre client, en toute indépendance.

Les erreurs de posture qui peuvent coûter cher

À l’inverse, certaines attitudes peuvent ruiner une mission :

  • L’arrogance : Croire que vous savez tout mieux que tout le monde.
  • La panique : Céder au stress et communiquer votre anxiété.
  • La rigidité : S’accrocher à votre plan initial malgré l’évolution de la situation.
  • L’indiscrétion : Parler de votre mission à l’extérieur ou même en interne aux mauvaises personnes.
  • Le jugement : Porter un regard critique sur les erreurs passées de l’entreprise au lieu de vous concentrer sur la solution.

 

Chez CriseHelp, tous nos experts et consultants en gestion de crise sont expérimenté et connaissent l’importance de la posture.


adapter la bonne posture en tant que consultant en gestion de crise est un exercice d’équilibriste. C’est une combinaison de sang-froid, d’empathie, de leadership discret et d’une éthique irréprochable. En vous positionnant comme un partenaire stratégique, agile et focalisé sur une résolution efficace et limitée dans le temps, vous ne vous contenterez pas de gérer la crise : vous deviendrez l’atout majeur qui permettra à l’entreprise de la surmonter et d’en sortir plus forte.

Nous sommes à votre écoute pour préciser votre besoin.

Nos experts et consultants indépendants sont en mesure de vous accompagner de A à Z dans l’évaluation de vos risques pour anticiper les crises.